Les fonds d'archives
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Centre historique des archives / département des archives définitives

 
       
   
CONTACT    
 

S.H.D.
Centre historique des archives
Château de Vincennes
Avenue de Paris
94306 VINCENNES Cedex

 

 

Métro : ligne 1 Château de Vincennes.
Pavillon du Harnachement.
Du lundi au jeudi de 9h à 17h, le vendredi de 9h à 16h.
Téléphone : 1 41 93 43 90

Le Bureau Résistance n’existe plus sous sa forme originelle. Ses attributions ont échu au Centre historique des archives / département des archives définitives pour la gestion des fonds d’archives et au Centre historique des archives / département de la collecte et des recherches administratives pour la gestion des droits individuels.

Les archives relatives à la Résistance sont consultables uniquement en salle de lecture Louis XIV. Les modalités de consultation sont expliquées sur cette page http://www.servicehistorique.sga.defense.gouv.fr/Acces-et-horaires-de-la-salle-de,169.html

 La salle de lecture Louis XIV est ouverte :
o   le lundi de 13h à 17h ;
o   du mardi au jeudi de 9h à 17h ;
o   le vendredi de 9h à 16h ;
o   le samedi de 9h30 à 15h.

Les archives relatives à la Résistance au SHD :
o   dossiers administratifs individuels des résistants : sous-série GR 16 P
o   réseaux, forces françaises combattantes : sous-série GR 17 P
o   mouvements, Résistance intérieure française : sous-série GR 18 P
o   maquis, Forces françaises de l'intérieur : sous-série GR 19 P

HISTORIQUE

Il n'est pas possible de parler du Bureau Résistance, et de comprendre son action, sans dire un mot des circonstances qui ont été à l'origine de son existence et qui la justifient.
La Résistance, au sens où il faut l'entendre ici, a pour point de départ l'appel historique du général De Gaulle du 18 juin 1940. D'abord faible, hésitante, dispersée, elle s'est amplifiée et diversifiée - d'une façon souvent archaïque - au fil des années d'épreuve de l'Occupation, jusqu'à l'été 1944 qui vit la libération de la plus grande partie du territoire métropolitain. Après la guerre, lorsque la Nation a voulu reconnaître les services rendus par les résistants, le législateur s'est trouvé devant une situation sans équivalent dans le passé et pour laquelle n'existait aucune jurisprudence. Il a donc dû bâtir de toutes pièces, dans une ambiance dépourvue de sérénité, une législation nouvelle qui, de ce fait, présente un certain nombre de lacunes, voire d'incohérences.
Afin de pouvoir traiter le foisonnement des cas individuels, il a d'abord été nécessaire de classer les multiples formes de Résistance pratiquées en un nombre limité de catégories ou de "familles". Parmi celles-ci, cinq concernaient plus particulièrement le Bureau Résistance car elles donnent lieu à prise en compte de services militaires.
Ce sont :

- Les FFI (maquis, corps francs, unités militarisées diverses ayant existé entre le 1er janvier 1943 et la Libération).
- Les FFC (réseaux de renseignement, d'action, d'évasion).
- Les FFL (armée régulière de la France libre, du 18 juin 1940 au 31 juillet 1943).
- La RIF (mouvements ou organisations, services non militaires mais justifiant pension à titre militaire).
- Les DIR (titres décernés par le secrétariat d'Etat à la Défense chargé des Anciens combattants).

Il y a d'autres familles, purement civiles : les CVR, les réfractaires au STO, les passeurs, les déportés politiques, les "malgré-nous" alsaciens et lorrains, etc. dont le cas relève de la Direction des Statuts, des Pensions et de la Réinsertion sociale. Chacune de ces familles a sa réglementation particulière qui vise à cerner au mieux, et à récompenser le plus justement possible, les services rendus.
En ce qui concerne les FFI et la RIF, les certificats d'appartenance ont, à l'origine, été établis par des commissions régionales sur proposition de commissions départementales et, pour la RIF, par une commission nationale.

Par ailleurs, les attestations sont délivrées :
- Pour les FFC, au vu des états nominatifs définitivement arrêtés par les chefs de réseau en 1949 et visés par la commission nationale d'homologation ;
- Pour les FFL, au vu des états signalétiques et des services établis par les différents organismes détenteurs d'archives (Pau, Toulon, Dijon, Service historique).

Il existait initialement, pour chacune de ces quatre familles, une commission nationale jouant le rôle de chambre de réflexion, de conseillère du gouvernement et d'instance suprême pour les cas de son ressort. Avec le temps et l'application des forclusions - décembre 1949 pour les FFC, mars 1951 pour la RIF et les FFI - les commissions locales et régionales de cette dernière famille ont perdu leur raison d'être et ont été dissoutes.
Les diverses commissions nationales ont survécu jusqu'en 1970 où elles se sont fondues en une commission unique, la CNCR qui a compétence générale pour les questions de Résistance relevant de l'autorité militaire.
Parallèlement à ces commissions, composées de résistants notoirement connus, existe, depuis 1948, un organisme administratif chargé des questions de la Résistance: le Bureau Résistance. Rattaché à la DPMAT depuis la création de cette direction, il s'est d'abord appelé le 6e Bureau avant de prendre sa dénomination actuelle. Il est resté attaché vingt ans à la DPMAT pour être intégré à la Sous-direction des bureaux des cabinets (SDBC) le 29 août 1988. Depuis le 15 novembre 1999, il dépend de la DMPA.
Au cours de son histoire le Bureau Résistance a connu plusieurs implantations géographiques : la caserne de la Pépinière, la caserne Lourcine, la caserne Charras de Courbevoie, la caserne Reuilly et le Château de Vincennes.
Après la disparition des bureaux FFCI régionaux, le Bureau Résistance a recueilli leurs archives, les a inventoriées, triées et classées. Il gère maintenant, toutes familles confondues, plus de 700.000 dossiers individuels, soit environ 1.500 mètres linéaires et un petit fonds d'archives collectives (90 mètres linéaires).

Les dossiers individuels

Tous les résistants dont les services ont été officiellement homologués par le ministre de la Défense sont recensés et classés alphabétiquement. Ainsi se côtoient les membres des Forces françaises de l'intérieur (FFI) qui ont constitué les maquis et les corps francs (260.000 hommes et femmes), les agents des Forces françaises combattantes (FFC) qui ont armé les réseaux de renseignements, d'action ou d'évasion (109.000 hommes et femmes), les personnels des Forces françaises libres (FFL) éléments constitutifs de l'armée régulière de la France libre (52.000 hommes et femmes), les membres de la Résistance intérieure française (RIF) créateurs de divers mouvements et organisations dont les services ne sont pas militaires mais qui justifient une pension à titre militaire (22.000 personnes qui ont été internées, déportées, blessées ou tuées). Les déportés et internés résistants (DIR), le plus souvent extraits des différentes familles précitées (70.000 hommes et femmes).

Les archives collectives

Le plus gros ensemble est constitué par les archives reversées par les régions militaires dans les années cinquante. Une partie de la documentation est relative aux Forces françaises de l'intérieure Une liasse par département, dont l'importance est variable, recense l'historique du département, des ordres de bataille, des listes nominatives, un récapitulatif des unités homologuées, celles qui ne le sont pas et divers autres renseignements. La seconde partie a trait à la Résistance intérieure française. Outre les historiques des mouvements reconnus, de ceux qui ne l'ont pas été, quelques procès verbaux de la Commission nationale d'homologation de la Résistance intérieure française subsistent. Une partie des archives des officiers liquidateurs des réseaux sont également détenues par le Bureau Résistance.
Les 270 réseaux homologués sont représentés par autant de liasses. En leur sein se côtoient : historiques, correspondances relatives aux officiers liquidateurs, plus rarement, des notices sur les agents et les listes complètes des personnels ayant constitué les réseaux par catégorie (0, P1, P2). Quelques procès verbaux de la Commission nationale d'homologation des Forces françaises combattantes ont subsisté. L'instruction des dossiers dans le cadre du décret n° 84-150 du ler mars 1984 a introduit dans la réglementation, la notion d'assimilation par "déclaration spéciale", soit pour reconnaître l'ensemble d'une formation de la Résistance, soit pour accorder une période d'unité combattante à une unité ou un mouvement clandestin. 69 dossiers ont été constitués. Ils regroupent des historiques, des états de pertes, des listes diverses.

Le Bureau Résistance est également en possession de plusieurs fichiers malheureusement incomplets :
- Evadés de France par l'Espagne ayant rejoint l'Afrique du Nord par convois entre mai 1943 et mai 1945 ;
- Citations et propositions de citations (De Gaulle, Koenig, Dejussieu-Pontcarral, régions militaires) ;
- Intégrations dans l'armée d'active ou de réserve.

Enfin, des dossiers de volumes variables complètent les archives du Bureau :
- Sur les FFI : documents sur les Guérilleros espagnols, le corps franc Pommiès, les Forces polonaises, les ressortissants russes, les unités issues des FFI, la Brigade française d'action libératrice de Buchenwald, des procédures relatives à d'anciens résistants pour actes commis à l'occasion de la Résistance.
- Sur les DIR : procès verbaux des commissions nationales et des commissions militaires, liste des camps de concentration, documents sur les camps de Rawa Ruska, Lübeck, Colditz, Kobierzyn. Une étude comparative sur le régime des prisonniers de guerre de ces quatre camps, une étude de la forteresse de Huy (Belgique), des camps de Porto-Farrato et de Farramonti (Italie), des états de renseignements concernant des officiers déportés.
- Sur les FFL : listes d'engagements à Londres, d'engagées volontaires féminines Françaises, listes nominatives des participants à Bir Hakeim, de promotions d'officiers FFL, documents sur : la Résistance en Afrique du Nord, la Marine marchande, la Marine de guerre FNFL, le corps franc d'Afrique, les unités combattantes FFL, diverses colonies, les Forces aériennes françaises libres, l'école militaire des Cadets de la France libre, des états et des registres des FFL ayant pris un pseudonyme, des procès-verbaux de la Commission interministérielle de la France libre d'octobre 1947 à décembre 1967.

Il convient de noter que ces archives s'accroissent chaque jour, non seulement par insertion des correspondances échangées avec des résistants déjà connus (ou à leur sujet) et par "héritage" (réseau FFC) mais encore par adjonction de dossiers nouveaux ouverts à la suite de demandes de personnes se déclarant anciens résistants et qui n'avaient rien demandé jusqu'ici. Ceci concerne notamment les ex-membres des FFL et les DIR pour lesquels il n'y a pas de forclusion.

Bureau des archives des victimes des conflits contemporains :

 

Service historique de la défense
Bureau des archives des victimes des conflits contemporains
Rue Neuve du Bourg l’Abbé
14307 Caen cedex

- Du lundi au jeudi de 9h à 12h et de 14h à 17h ;
- le vendredi de 9h à 12h et de 14h à 16h.
De préférence sur rendez-vous téléphonique : 02 31 38 45 41.


Ce centre conserve notamment les dossiers établis pour l'obtention des mentions « Mort pour la France » et « Mort en déportation » et du titre de déporté résistant, et les dossiers des déportés résistants.

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